LA BLESSURE DE LA DISTANCE
L’
« Homme étranger » n’a pas assez de temps…
Il regagne
de loin « sa maison intelligente » !
Il met en
marche la machine à laver, le vidéo ou le four du coin,
Il cherche
dans un réfrigérateur muet
(la nourriture
ne s’est pas gâtée !)
La femme
de l’étranger visite son médecin chez qui elle s’était rendue hier
Et son « cœur »
se tranquillise
Elle jette
sur ses enfants dispersés là-bas
Le dernier
regard
Et allonge
ses pieds tout au long du fauteuil
Que voilà
son chauffeur qui s’accole à la porte entrouverte
Attendant
le signal
Pas de signal !
Alors qu’il
consume son temps restant
Allant et
venant
Entre les
couloirs du lieu
Et que ses
yeux captent la meilleure scène !:
Non…
Ce n’est
pas du chocolat ce que l’on trouve dans l’âme…
Et ce qui
est fondu !..
C’est
la brillance de deux poignards
Qui se sont
éloignés
Et que l’incendie
s’est faufilé entre eux
Le lustre
est tombé
Par terre
Et le lieu
s’est penché pour collecter son désordre.
L’ « Homme
étranger » n’a pas assez de temps…
Il regagne
de loin « son bureau intelligent » !
Sa femme
rentre après s’être débarrassée de sa dispersion là-bas
Et ne revient
pas
Et elle dit
au mari lointain
Ne vois-tu
pas…
Cette ville
nous a séparés
Je te vois
et je ne te vois pas.
Avec mille
« gigabits » remplis ton être avec moi…
Et bronche
le « modem » de notre désir dans une prise de courant
Tu es son
chargeur, un rhinocéros
Ô toi aux
désirs multiples/
Toi ma douleur
apprivoisée !
Traduit
de l'arabe par:
Walid Soliman